EXPLOITATION, TICKETING…
Comment le Sénégal se fait berner avec l’exploitation du TER

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Le Train express régional (TER) n’a pas fini de faire parler de lui. Les coulisses du montage financier et de son exploitation donnent des frissons.
Révélations…

Sa mise en circulation a soulagé bon nombre de Sénégalais à tel point qu’on en oublie son coût. Après 100 jours, la tutelle se glorifiait déjà des chiffres reluisants.
« Les navettes du Ter ont généré 3 milliards de francs Cfa. La collecte des recettes est facilitée, actuellement, par la mise en service de 12 trains sur les 15 disponibles. Ces véhicules ont transporté 5 millions de passagers en 100 jours d’activités. Ce qui représente une moyenne de 50 000 passagers par jour », avait déclaré Mansour Faye, ministre des transports.
Et si ces chiffres cachaient la réalité des faits? En effet, tout reste géré depuis la France. Pire, selon une source au cœur du dossier, la SETER « exploite le Ter sans contrat avec l’état du Sénégal. Les recettes sont non traçables dans les caisses du Trésor Public ». Notre source révèle par ailleurs que, ni la SENTER, ni l’APIX encore moins la GTS n’ont été associés aussi bien à la gestion que sur la gouvernance.

Ticketing
Selon toujours notre source, « le système de ticketing fourni par Thales est géré depuis la France par une jeune pousse française spécialisée dans le développement de solutions qui a réalisé, en 2021 une levée de fonds.
Ce qui, selon notre informateur, est à l’origine des longues files d’attente notées dans les gares. « Même la stratégie marketing a été définie à Lyon pour le Sénégal », souffle-t-il.
Premier train rapide du pays et de l’Afrique de l’Ouest francophone, le train express régional (TER) a été financé par l’État du Sénégal pour 780 milliards de francs CFA. Pour rappel, en novembre 2018, la Société d’Exploitation du Train Express Régional (SETER), filiale du groupe SNCF/KEOLIS, a été créée pour assurer l’exploitation et la maintenance du Train Express Régional (TER). Elle assure la desserte de la ligne ferroviaire Dakar-Diamniadio sur une distance de 36 km autour de 13 gares avec pour objectif 115000 passagers/jours.

Un contrat de pré-exploitation (CPE) très spécial
Décidément, le TER n’a pas fini de susciter des interrogations. En effet, depuis que l’exploitation a démarré, il n’y aucun Contrat a durée indéterminée (CDI), pas même pour les cadres. La règle là-bas, ce sont des Contrats de pré exploitation qui durent 6 mois renouvelables. « Ce type de contrat ne permet pas de faire des CDI, de respecter les dispositions fiscales…Donc même les cadres n’ont pas de CDI. Ce qui donne au Directeur General, Patrick Tranzer de limoger au feeling et à souhait les cadres Sénégalais. Ce qui ramène le tour de table du comité de Direction à 2 Sénégalais dont 1 détaché par la SNCF, qui seront probablement remercier d’ici Décembre », nous confie-t-on.


Du Cash flow pour la Société Générale Sénégal
« Au mois de juin dernier , ils avaient 7 milliards dans un compte à la SGBS et non à la CDC (Caisse de Depot et de Consignation), qui peut générer une rémunération jusqu’à 4% pour la SETER », souffle une source sous le couvert de l’anonymat. Aujourd’hui personne ne sait à qui profite cette rémunération. Pire, le cabinet Valtus spécialisé dans le management de transition entre dans la danse avec un objectif clair de Paris pour une réduction du personnel à 35% alors que le chiffre d’affaires oscille entre 50 et 80 millions/mois.

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